Dans l’Écho Républicain de ce 20 avril 2016, la journaliste Marion Bérard explique que « les transports plombent les budgets. Intéressant dans le cadre du débat autour du projet autoroutier.
« Les emplois se concentrent autour des grandes agglomérations alors que les lieux de résidences des ménages les plus modestes s'en éloignent. »
L'INSEE estime qu'en région Centre, les ménages dépensent « 1.200 euros par an pour se déplacer. » ou plus exactement en carburant (il faut compter aussi le prix de la voiture, l'assurance, l'entretien, etc.).
Alors proposer de payer des péages (1) risquent d'alourdir encore plus les charges des ménages ou alors les pousser à prendre les petites routes à travers la campagne.
Et cela équivaut à faire plus de kilomètres, donc à consommer plus de carburant sans parler du risque d'avoir un accident.
En outre, en poussant les ménages les plus modestes à utiliser le réseau secondaire, l’État et les grands élus vont user les routes des communes rurales qui, rappelons-le, vont être obligées de « récupérer » d'anciennes routes départementales dont le conseil départemental d'Eure-et-Loir veut se débarrasser (1.500 km). Ce dernier pousse même à la fermeture de certaines routes.
Un élu du Drouais me confiait son inquiétude : « En fermant une route, mes administrés vont devoir faire plus de kilomètres (2), donc perdre un peu de temps, mais aussi aller plus souvent à la pompe d'essence et user plus vite leurs véhicules. »
Françoise Guignard
Présidente de l'ASCVEG
(1) L'équivalent d'un mois de salaire par an avons-nous calculé il y a quelques années et cela correspond aux tarifs avancés. A une époque, les grands élus avaient parlé de gratuité mais c'est impossible. Et à la préfecture, le député Olivier Marleix a même évoqué une carte orange. Impossible également.
(2) Dans le cas de la commune de cet élu, un détour de 4 km, soit 20 km par semaine, environ 1.000 km par an.