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Les documents du SCOT sont confus et difficiles à lire car éparpillés.
Pour protéger l'alimentation en eau potable de qualité de la CAdD le principe de précaution doit prévaloir ce qui n'apparaît pas clairement dans les documents. En effet les nappes aquifères de la Blaise et de l'Avre constituent un milieu naturel en continuité de la source de ces rivières à leur confluence avec l'Eure. La cohérence territoriale à ce sujet n'est pas assez explicite. « Toute atteinte physique et chimique en aval de ces nappes auraient des répercussions catastrophiques sur notre eau » (M. F. Fillon). Dans le tableau de synthèse p 108 les pesticides ne figurent pas et pourtant ils présentent un risque sanitaire grave qui a été souligné par le Grenelle et est actuellement étudié au MEDAD. Or l'agriculture pratiquée ici apporte en grande quantité des minéraux, des pesticides, des produits phytosanitaires... qui s'infiltrent dans notre sous-sol karstique, protégé par la couche alluviale des vallées de la Blaise et par les confluences avec les vallées secondaires qui constituent un filtre naturel de la nappe de la craie sous jacente. S'il est précisé dans le DOG (p.18) que « les travaux réalisés le long des cours d'eau et sur les berges doivent tenir compte de la fragilité du milieu, des espèces et biotopes... », le SCOT se doit d'interdire toute exploitation du filtre naturel et donc toute installation de carrière alluviale dans les vallées, notamment à Saulnières. Rappelons que la CAdD en 2004 s'était opposée à ce projet par un vote à bulletin secret.
 
Dreux, à la croisée des voies vers l'ouest, le nord, le sud et vers la toute proche agglomération parisienne, souffre de son positionnement. Il est bon de lui donner une identité. De plus l'agglomération Dreux - Vernouillet attire beaucoup de population dont trop va travailler sur Paris et dans les Yvelines (p15 concertation). Il nous parait souhaitable que le développement démographique soit freiné et n'entraîne pas de conséquences graves pour le cadre de vie et l'environnement; c'est pourquoi nous préférerions que le PADD (p.8) mette «l'accent sur une croissance limitée, plus favorable à l'aspect qualitatif du développement». Partant du constat qu'actuellement plus de 14000 véhicules/jour empruntent la Nat. 154 les documents du SCOT font tous allusion à un contournement Ouest sur un plateau qui est reconnu « espace protégé » (p 81 de la synthèse) et coupant la vallée de la Blaise en deux parties distinctes » (p.82). Le DOG. (p.8) recommande le contournement de l'agglomération par l'Ouest à long terme et à court terme le contournement Est. Les incidences négatives du contournement Ouest que nous ne recopions pas (p34) ne sont, pas atténuées par les mesures compensatoires : en effet il est reconnu qu' « à long terme il y aura des impacts sur l'air, engendrés par l'augmentation des véhicules » et sur les espaces sensibles à préserver, sur le cadre de vie et la qualité de vie. Il est reconnu p. 21 que « le tracé n'est aujourd'hui pas suffisamment abouti pour en définir les exactes conséquences » alors pourquoi l'avoir prévu? Dans un contexte de réchauffement climatique cette nouvelle voie ne nous parait pas pertinente. D'autant que ce sera une voie de transit (Europe Sud - G.B...) peu utile aux habitants de la CAdD qui en subiront les conséquences environnementales. Le fret ferroviaire est plutôt à développer.
Nous demandons donc que le contournement Est soit finalisé ainsi que la mise à 2 x voies de la nat. 154 avant que ne soit envisagé et réexaminé le contournement par l'Ouest.
 
En conclusion il est regrettable que le scénario retenu pour le SCOT « ménage la chèvre et le chou » Le scénario 2 (p. 22 « conserver le potentiel environnemental et le cadre de vie », tant appréciés dans la phase de présentation) semblait plus souhaitable. Le rapport GEO 4 de l'ONU, « résultat du travail de 1400 scientifiques et experts dresse un tableau alarmant de la situation écologique de la planète » Le PNUE, Programme des Nations Unies pour l'Environnement, présente aussi des scénarios et retient le scénario « Ecologie d'abord » qui atteint le mieux l'objectif d'amoindrir la crise écologique.» Il est rappelé que « la logique écologique est incompatible avec la recherche de croissance économique, que la perte de la biodiversité et le changement climatique ont des conséquences irréversibles. » (cité par Le MONDE 16/11/07). Il faut donc revoir le SCOT en tenant compte de ces nouvelles données.
Germaine Fraudin, présidente de l'AVERN
Tag(s) : #Points de vue
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