Le dossier est en cours de préparation. Il devrait être prêt avant la fin août. La commission
particulière de débat public, présente hier à Chartres, prévoit de lancer le débat fin septembre ou début octobre.
Le débat public sur le projet d'achèvement de la RN 154 par mise en concession autoroutière, d'Allaines à Nonancourt, débutera fin septembre, début octobre. C'est ce que prévoit Alain Ohrel,
président de la commission particulière de débat public désignée pour ce dossier.
L'ancien sous-préfet de Dreux (1966-1970) était présent mercredi à Chartres en compagnie de trois des quatre personnalités qualifiées qui composent la commission. Le groupe a rencontré Pierre
Léger, vice-président de la chambre de commerce et d'industrie, des membres de la chambre d'agriculture et de deux associations montées à l'occasion de ce projet. Il reviendra régulièrement d'ici
l'été dans le département afin de rencontrer les acteurs du dossier.
La direction régionale de l'Équipement maître d'ouvrage
« La commission a pour rôle de préparer le débat public. Et nous sommes dans cette phase de préparation », expose Alain Ohrel. « Nous avons à nous soucier du contenu du dossier préparé par le
maître d'ouvrage, le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, qui a délégué ce travail au directeur régional de l'Équipement ». En
l'occurrence Vincent Pourquery de Boisserin, DRE du Centre. La CPNP, désignée par la commission nationale de débat public, sera également chargée de veiller au respect de la participation du
public au processus d'élaboration de ce projet.
Le dossier devrait être prêt au plus tard à la fin du mois d'août. « Nous espérons même qu'il le soit plus tôt, mais Il faut qu'il soit le plus complet possible afin que le débat se déroule
parfaitement », précisent les membres de la commission. Le dossier devra en tout cas avoir l'agrément de la commission nationale de débat public, présidée par Philippe Deslandes, ancien préfet
d'Eure-et-Loir. Une fois le débat ouvert, au début de l'automne, de nombreuses réunions thématiques seront organisées dans le département. « Nous ferons venir des intervenants selon le sujet, des
personnes réputées spécialistes de la question traitée comme le directeur général des infrastructures,... », avance Alain Ohrel. Durant les quatre mois que durera le débat , des réunions de
proximité seront également mises en place afin de recueillir les avis des habitants. Il est également possible que des auditions publiques soient effectuées. La commission particulière aura une
permanence à Chartres durant la période du débat. Il sera possible d'y consulter le dossier.
Juste après la clôture du débat, donc vers fin janvier ou début février 2010, un compte rendu sera effectué par Alain Ohrel puis un bilan par Philippe Deslandes. Deux mois plus tard, le maître
d'ouvrage rendra sa décision. En attendant, les débats promettent d'être passionnants entre les pro et les anti-A 154.
Des pro et des anti-autoroute
Si le débat public ne sera véritablement lancé qu'à l'automne, les réunions des pro et anti-autoroute A 154 se multiplient depuis quelques semaines. Du côté des pro-A 154 se
trouvent notamment les parlementaires Jean-Pierre Gorges (UMP) et Philippe Vigier (Nouveau Centre), mais aussi la chambre de commerce et d'industrie d'Eure-et-Loir, présidée par Joël Alexandre.
Une association - 1 € pour la vie -, créée au débat du mois d'avril et présidée par Maryse Dejonghe, est également favorable à ce projet, parce qu'« il y a urgence à faire cesser les accidents
mortels sur la RN 154 ». Le réseau associatif des anti-autoroute est bien plus dense. L'ACTS (association contre le tracé sud), ASCVEG (association de sauvegarde du cadre de vie et de
l'environnement de Garnay), VIVAVRE et AMPVCV (association Marville préservation et valorisation du cadre de vie), des associations situées dans le nord du département, ont été rejointes en fin
d'année dernière par « Jouons collectif A 154 », à « ton neutre et à but fédérateur » , et plus récemment par « Agir unis 154 », une association chartraine de gauche, « politique puisque nous
nous battons contre un projet politique ». Tous ces acteurs auront un rôle majeur à l'occasion du débat public.
Les moyens de communication
La commission particulière de débat public va multiplier les moyens de communication afin d'informer et d'entendre un maximum de personnes concernées ou intéressées par ce
projet d'aménagement d'autoroute. Deux supports écrits gérés par la commission seront publiés : le Journal du débat et les Cahiers d'acteurs. Quatre numéros du Journal du débat sont prévus. D'un
format A4 et de 4 pages, chaque numéro donnera le calendrier du débat, rappellera le rôle de la commission... et permettra au public de s'exprimer sur le déroulement du débat via une carte T à
renvoyer par la poste. De dix à vingt exemplaires des Cahiers d'acteurs seront édités. Le format et la pagination seront les mêmes. Dans chaque numéro, un acteur différent du dossier s'exprimera.
Ces fascicules seront disponibles dans les réunions publiques. Un fichier recensera par ailleurs les personnes intéressées et les numéros leur seront envoyés à domicile.
En amont du débat, le contenu du dossier sera diffusé. Le « pavé » recensant l'intégralité du dossier ne sera envoyé qu'à quelques acteurs, mais un document de synthèse de huit pages sera envoyé
par boîtage sur la zone de parcours de la RN 154. « Tous ces documents seront doublés en ligne sur le site de la commission nationale de débat public. », ajoute Jean Chanut, secrétaire général de
la CNDP. Pas la peine de se précipiter. Rien n'est encore créé pour le dossier qui concerne l'A 154.
Stéphane Boutet
Publié le 15 mai 2009 -
00:15
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