Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

RN 154 autoroutière :

un consensus... et des questions

Au-delà de l'accord général manifesté vendredi quant au statut autoroutier de la RN 154, l'interrogation demeure sur la traduction technique et les modalités financières. Le processus n'en est qu'à ces débuts.

Le principe d'une nationale 154 transmuée en autoroute a été entériné vendredi dernier 26 janvier lors d'une réunion entre représentants de l'État et des collectivités territoriales, à Chartres. Le désir d'en finir avec ce dossier récurrent et, de fait, les engagements de rapidité pris en ce sens (les objectifs annoncés sont courts : 2013/2014) expliquent le consensus sur le mode retenu, celui de l'autoroute concédée. Cependant, on sent encore les élus riverains de l'axe Nonancourt-Allaines évidemment soucieux de ne pas se laisser déposséder des enjeux locaux de ce dossier. Il s'agit de pouvoir à terme peser sur les choix techniques. Car au-delà de l'accord général, a peu près tout reste à faire.

 

« Nous serons extrêmement attentifs à la qualité de l'ouvrage qui sera réalisé, prévient Gérard Sourisseau, conseiller général de Brezolles, au sujet de l'évitement sud de Saint-Rémy-sur-Avre, entre Dreux et Nonancourt. Nous ne concevons ce projet qu'avec un échangeur à proximité de Nonancourt. » Mais rien n'est établi à ce jour sur cette question des échangeurs, «au nombre de huit », précise Marc Guerrini, conseiller général de Voves.

 

Face aux représentants de l'État et de l'Équipement vendredi, Jean-Paul Mallet, maire de Nogent-le-Roi, s'est interrogé également sur l'itinéraire de substitution, cette deux-voies réservée au cabotage local devant doubler l'autoroute, et d'ailleurs déjà visible dans le flanquement de l'actuelle express au nord de Chartres : « Les conditions d'accès à l'autoroute influeront sur la fréquentation latérale. Il ne faudrait pas récréer des difficultés de circulation sur la voie qui traverse les villages. » À Chartres, où cette autoroute équivaudra à une rocade Est, l'agglomération n'en étudie pas moins des liaisons interne

 

 

Contribution publique

 

Quand au régime tarifaire, en on ignore les modalités. Gratuité pour les usagers locaux, abonnement préférentiel ? Vendredi, les élus ne se sont pas vu fournir non plus d'hypothèses de recettes d'exploitation. On sait déjà, cependant, que ce projet de 700 millions d'euros devrait faire appel à la contribution publique (subvention d'équilibre), autour de 100 millions d'euros.

 

Autre prisme au travers duquel les élus, notamment les maires, qui n'étaient pas conviés à la réunion de vendredi, s'interrogent : les camions. «Nous en avons actuellement 2.500 par jour, rappelle Claude Gallet, Maire d'Allonnes. Mais nous avons les carrières et s'il nous en reste 500 à 600, c'est autant de trop ! » Claude Gallet qui attend, comme ses homologues de Prunay-le-Gillon et Ymonville, des aménagements prévus de longue date, financés ceux-là par le contrat État-région, avant d'être avalés ensuite par le grand ruban concédé

Benoît Broust.

 

Un objectif partagé

Albéric de Montgolfier président du conseil général :

"Les conditions que nous posions entendues "

Le conseil général fera encore partie des contributeurs publics à cette opération

Le conseil général a déjà contribué à hauteur de 19.600.000 euros au titre des plans État-région sans pour autant qu'on ait entrevu jusqu'ici des solutions définitives pour la RN 154.

 

Le principe de la concession semble faire l'unanimité. Je me réjouis que l'ensemble des collectivités se soient mises autour de la table. Nous y souscrivons également dans la mesure où on a entendu les conditions que nous posions préalablement : que cet axe fasse l'objet d'un traitement global d'Allaines à Nonencourt et non par petits bouts, qu'il y ait bien sûr des liaisons extérieures, comme avec la RN 12 par exemple et des délais accélérés de réalisation compte tenu du trafic que générera l'A19 au sud.

 

Mais pourquoi concéder des voies déjà existantes dont la réalisation a été portée par l'investissement public ?

Cela ne plaît pas à tout le monde. De telles concessions se font ailleurs en France, c'est le cas notamment dans les Landes. Il faut bien voir que le niveau de service est plus élevé sur une autoroute. Il est prévu des tarifs préférentiels pour les usagers du quotidien et des itinéraires parallèles interdits aux plus de 3,5 tonnes.

Du morcellement au tracé global Les 90 kilomètres de l'autoroute «A 154 » s

i tant est qu'on l'appelle comme cela - naîtront d'un assemblage pour le moins hybride, englobant des chaussées complètement neuves tels les évitements ouest de Dreux, est de Chartres et le raccordement des portions, qui au sud, auront vu le jour d'ici-là sous investissement public (plan État-région). Sans oublier, la voie express entre Chartres et Dreux, qui sera portée au gabarit proprement autoroutier.

 

Tag(s) : #revue de presse
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :