Le point de vue de Birgitta Hessel

Birgitta Hessel ne veut pas que l'autoroute condamne la fin des travaux sur la RN 154

S'exprimant en sa qualité de conseillère régionale, la socialiste Birgitta Hessel tient à faire part de sa position quant au projet autoroutier devant relier Orléans à Rouen, et donc traversant le Drouais de part en part. Lors de la première réunion publique d'information, mardi dernier, à Garnay, l'élue avait déjà exposé un certain nombre de remarques et autres considérations. Cette fois-ci, lors d'une conférence de presse, elle détaille clairement ses attentes, émettant également quelques craintes. Surtout, elle se veut combative et fort logiquement très... participative.

Mis devant le fait accompli

« Il faut que ce soit bien clair, l'État est responsable des axes routiers nationaux, et comme tous les élus ont pu le rapporter, nous avons tous été mis devant le fait accompli. Une première réunion s'est tenue en avril dernier, à la préfecture de Chartres, au cours de laquelle on nous a dit qu'il y avait le choix entre l'autoroute et l'autoroute, notamment afin de désengorger l'Eure-et-Loir lorsque la future A 19 sera mise en service du côté d'Orléans , rapporte Birgitta Hessel.

« Pour des problèmes de rapidité et de financement, la Direction des routes a signifié qu'il n'y avait que cette solution. Soit, mais je m'interroge, et d'ailleurs ce jour-là je me suis mise très en colère en constatant que ces techniciens, en projetant un diaporama, expliquaient que la mise en deux fois deux voies de l'axe Chartres-Dreux était terminée ! », poursuit l'élue, indignée. « Alors je dis clairement et avec force que ce projet d'autoroute ne doit pas léser la suite de l'aménagement de la Nationale 154, entre Marville-Moutiers-Brûlé et Vernouillet, comme cela est prévu dans le contrat de plan État-Région. Il faut se battre pour cela », développe la conseillère régionale, qui craint clairement que l'autoroute ait pour conséquence collatérale l'abandon pur et simple du chantier.

Se mobiliser pour la gratuité

« Au-delà de cet aspect, j'invite également les gens à prendre la parole, à se mobiliser, notamment concernant la gratuité de l'autoroute, ses différents aménagements comme les échangeurs, l'environnement, ainsi que le ferroutage. Là, il faut s'y mettre tout de suite, d'autant que les emprises existent déjà avec les anciennes lignes abandonnées par la SNCF, comme Chartres-Vernouillet. Pour tous ces sujets importants, j'invite les gens qui se sentent concerner à s'exprimer, notamment lors du large débat public auquel s'est engagé l'État », termine Birgitta Hessel, qui fait de cette autoroute imposée un de ses combats.

Fabrice Hodecent.