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Ce jeudi est un grand jour pour les partisans du ferroutage, notamment au nom de la lutte contre la pollution. C'est en effet ce jour qu'est inaugurée par la France et le Luxembourg l'"autoroute ferroviaire" Perpignan-Luxembourg soit un tronçon de plus de mille kilomètres ce qui est fait la plus longue d'Europe. Elle doit permettre d'acheminer 30.000 camions par an du sud au nord-est de la France.
Cette liaison de ferroutage, qui a représenté un investissement global (matériel compris) de 54 millions d'euros, transportera des semi-remorques à bord de trains équipés avec les wagons articulés surbaissés conçus par Modalohr, la société alsacienne pilote du projet. Ce service entrera pleinement en phase commerciale à la fin du printemps à raison d'un aller-retour par jour. Ce train composé de 20 wagons pourra transporter jusqu'à 40 remorques de camions. L'objectif est d'atteindre à terme quinze trains quotidiens.
L'économie de CO2 est estimée par le ministère français à 80% par rapport à une liaison routière. La ligne sera exploitée par Lorry-Rail, société commune réunissant la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui en détient 42,6%, le groupe Vinci (19,9%), la SNCF, les Chemins de fer luxembourgeois, Modalohr (12,5% chacun) et l'organisation professionnelle TLF (Transport et Logistique de France), détentrice d'une action.
"Le tarif moyen de 0,90 EUR par kilomètre et par remorque pour un client régulier sera inférieur au coût du trajet par la route qui atteint 1,05 EUR. Le train sera plus rapide (15 heures de trajet contre 17 à 22 h pour la route) et fonctionnera 7 jours sur 7", selon le président de Modalohr qui indique avoir identifié "un millier" de clients potentiels.
En juillet, les transporteurs routiers pourront dire adieu aux bouchons et aux péages. La première «autoroute ferroviaire», inaugurée jeudi, pourra alors transporter les camions entre Luxembourg et Perpignan sans faire tourner les moteur.
1.060 km de longCette nouvelle ligne de ferroutage, la plus importante d'Europe avec ses 1.060 km de long, transportera des semi-remorques à bord de wagons articulés surbaissés conçus par Modalohr, une société alsacienne qui a piloté le projet.La ligne sera mise en exploitation commerciale en juillet, après les premières circulations d'essai sur l'ensemble de l'itinéraire. Selon Dominique Perben, ministre des Transports, cette nouvelle ligne devrait permettre d'éviter chaque année le rejet de 240.000 tonnes de dioxyde de carbone, principal responsable du réchauffement climatique. En 2012, elle pourra transporter 300.000 camions par an.Moins cher et plus rapideCette ligne «contribuera en outre à désengorger l'axe rhodanien, parmi les plus saturés de France, et à y améliorer la sécurité routière», a-t-il ajouté, en annonçant des «connexions futures» vers Lille et Marseille, et sa mise en réseau avec la ligne de ferroutage alpine reliant déjà Aiton (en France) à Orbassano (Italie).Ce nouveau mode de transport sera moins cher (0,90 euros par km, contre 1,05 par la route), et plus rapide (17 heures, contre 22 pour la route).