Le département a souhaité participer au débat public à propos du projet de transformation en autoroute de la RN154.
L'Orne voit donc là une bonne occasion de « réaffirmer sans ambiguïté » son souhait d'aménagement de la RN12 entre Alençon et Paris en voie express à 2 X 2 voies. Les seuls chiffres de la circulation le justifient : ils avoisinent les 30 000 véhicules/jour dont 18,5 % de camions.
Du profit pour les concessionnaires
Le socialiste José Collado se fera le porte-parole de la gauche qui s'abstiendra de vote. Raison invoquée : « l'État nous fera les poches : en transformant cette route en autoroute, il fera payer les usagers de la route au profit des concessionnaires. N'avons-nous pas déjà suffisamment de routes payantes pour rentrer et sortir de l'Orne ? ». Guy Monhée* (DVD, Tourouvre), qui présentait la délibération, rappellera que « ce n'est pas l'État qui a demandé une autoroute mais les départements traversés qui l'ont sollicité ».
Ne pas faire polémique
Et Alain Lambert recalera le débat : « Il s'agit de connaître quand nous pourrons espérer
savoir le temps que nous mettrons pour accéder à Paris ». Il estimera que ce dossier de la RN12-154 « n'est pas un lieu pour faire de la polémique politicienne ».
Et pour appuyer le projet de faire appel à un concessionnaire autoroutier sur cet axe, il rappellera « les retards insensés des travaux routiers lorsque l'État est maître
d'oeuvre ».
OUEST FRANCE
* Guy Monhée, Président de la Commission des routes, des transports et des bâtiments du Conseil général de l'Orne
Que l'Orne s'inquiète du "Devenir de la RN 12", logique.
Le contournement de St Rémy deviendrait-il réellement payant pour les utilisateurs de la RN 12 ?
Il est à noter que des élus de l'Eure se sont plaints hier soir auprés de la CPDP de ne pas avoir été contactés pour participer au débat.
Saint Lubin, St Rémy en Eure et Loir, Nonancourt dans l'Eure... Une subtilité qui a dû échapper aux membres de la CPDP.