Les débats autour des options de passage de la future A154 sont officiellement terminés. C’est maintenant aux services de l’État de trancher.
Qui dit option de passage, ne dit pas tracé précis. Il s’agissait concrètement de prendre position sur les différentes alternatives présentées tout au long de la concertation. Le tracé définitif sera décidé début 2013.
Sans surprise, la population n’est jamais favorable à ce que la future autoroute passe sous ses fenêtres. Les communes concernées par un éventuel passage du ruban se sont mobilisées et continuent à afficher leur désaccord. Dans le pays chartrain, l’ensemble des maires de l’ouest de l’agglo s’est regroupé autour du conseiller général Franck Masselus (UMP), pour s’opposer vivement à un passage sur leurs terres.
À l’Est de l’agglo, les associations poursuivent leur combat contre l’implantation d’une autoroute, et refusent tout tracé, à l’instar du conseiller général Christian Gigon (PRG), fer de lance de la contestation.
Il n’y a guère que le maire de Saint-Prest, Jean-Marc Cavet, dont la commune pourrait bien être bousculée par l’autoroute si le tracé Est était retenu, qui en a accepté l’idée, lui aussi « pour l’intérêt général ». Au risque peut-être de se mettre une partie de ses administrés à dos et d’être sanctionné aux prochaines échéances électorales.
Dans le Drouais, les oppositions sont de même augure, même si les politiques sont beaucoup moins prolixes à s’engager publiquement. La municipalité s’est, semble-t-il, rangée derrière l’option choisie par le Conseil général d’Eure-et-Loir, et celle des parlementaires, même si rien n’a été affiché très officiellement.
La chambre de métiers et de l’artisanat n’a pas pris position. La chambre de commerce et de l’industrie exprime sa préférence sur le même tracé que celui soutenu par le Conseil général. L’avis de la chambre d’agriculture, diverge dans le secteur drouais, en militant pour le tracé Est. « Nos propositions vont dans le sens d’une moindre consommation de foncier agricole, et d’un impact économique cohérent avec le développement du département », indique Philippe Lirochon.
Comme d’autres acteurs, elle souligne la précipitation de la concertation. « Cela fait des dizaines d’années que rien ne se passe, je ne crois pas que les trois semaines étaient suffisantes. D’autant que des éléments majeurs, comme des captages d’eau ont été oubliés ».
La vraie grogne, elle, arrivera certainement lorsque le tracé définitif sera décidé, et que l’État aura annoncé les terrains concernés.
François Feuilleux