Un extrait du verbatim de la réunion de clôture du débat public.
Mme Brévan a une fois encore fort bien résumé les différents débats.
La CPDP a également donné ses impressions.
Très instructif.
"Le contournement de Dreux
Il a fait l'objet de débats vifs en séance publique et les prises de
position tardives des villes les plus importantes n'ont pas permis de faire avancer le débat autant qu'il aurait été souhaitable. La contribution récente de Dreux agglomération
permet de connaître sa position mais n'a pas été débattue en réunions publiques. Comme à Chartres, le clivage entre élus se fait en fonction de l'impact du projet sur leur territoire et sur la
vie locale. Les communes qui ne subissent pas actuellement de nuisances de trafic de transit optent tout naturellement pour un aménagement de l'existant et un achèvement de la rocade Est inscrit
dans le PLU de Dreux en tant que projet d'intérêt général. Comme à la quasi-totalité des associations, cette solution apparaît moins consommatrice d'espaces naturels et agricoles et porte moins
atteinte à l'environnement et à la qualité de la vie locale. Elle est enfin plus compatible avec les conclusions du Grenelle, qui préconisent
l'optimisation de l'existant. Elle éviterait, selon ses défenseurs, la détérioration irrémédiable de sites de vallées et des allongements de parcours et, à ce titre, présenterait un meilleur
bilan carbone.
Les associations notent toutefois que le passage par l'Est nécessite un réaménagement de la 12 au Nord de Dreux mais elles considèrent que cela est en tout état de cause nécessaire, indépendamment de la question de la déviation. Un collectif d'associations regroupant cinq associations – l'association Vivavre, Vivre en Vallée d’Avre, l’association contre le tracé Sud, une association plus globale pour l'environnement, une association de Garnay et une association de Marville – a fait des propositions de réaménagement de la RN12 au nord de Dreux.
Dreux agglomération a délibéré avant-hier, en faveur du projet du maître d'ouvrage, en assortissant son accord d'exigences et notamment la réalisation prioritaire et préalable de l'achèvement de la rocade Est, et un traitement particulièrement respectueux de l'environnement, du passage de la RN154 au Sud et à l'Ouest.
Au cours du débat, le maître d'ouvrage a eu des difficultés à justifier son choix de contournement par le Sud, n'ayant que très superficiellement étudié la solution par l'Est avec réaménagement de la RN12.
Le commentaire de la Commission est que, si les participants au débat acceptent qu'à ce stade, le détail du projet ne soit pas arrêté, le renvoi aux études préalables à l'enquête publique du choix entre un passage à l'Est et un passage au Sud et à l'Ouest ne permet, ni au niveau local, ni au décideur final, d'être totalement éclairés au moment où ils doivent se prononcer
La déviation de
Saint-Rémy-sur-Avre
Tous les participants soulignent aujourd'hui l'aspect prioritaire du traitement de ce point noir. Comme pour
les deux autres contournements, les avis divergent sur le choix du passage de la déviation. Trois positions se font jour :
- le passage au Sud, auquel s'opposent les associations et les élus du Sud, et en particulier Saint-Lubin-des-Joncherets – et la commune, et les associations – ;
- le passage au Nord, auquel s'opposent la commune de Saint-Rémy et l'association « Dévier Saint-Rémy-sur-Avre », qui soutiennent la déviation par le Sud ;
- une troisième position, sous forme d'une proposition émanant du collectif déjà évoqué, est parue récemment et propose un réaménagement sur place de la RN12 dans la traversée de Saint-Rémy ou la création d'un barreau court. Cette proposition n'a pu être débattue en séance et se heurte déjà à l'opposition formelle de la commune de Saint-Rémy.
Plus généralement, à Saint-Rémy comme à Dreux, l'inégalité de niveau entre les études des tracés Nord et Sud a été de nouveau soulignée. Il semble paradoxal aux contradicteurs et à la Commission que le maître d'ouvrage émette une préférence pour un fuseau, alors même qu'il déclare ne pas disposer d'études suffisantes pour analyser les diverses solutions. La Chambre d'agriculture a d'ailleurs émis un doute sur les différences d'appréciation de l'impact sur l'environnement des deux solutions figurant dans le dossier.
En conclusion de ces deux aspects – Mme AGUILA traitera la question du financement –, nous souhaiterions dire qu'il est apparu que les oppositions entre les différentes hypothèses de fuseaux de contournement ne relèvent ni des questions de détail ni uniquement de la défense des intérêts strictement locaux, même s'ils sont légitimement présents. Elles traduisent également, de la part de nombreux participants, une préoccupation d'économie dans l'utilisation de l'espace et une volonté de passage à l'acte dans la lignée des conclusions du Grenelle, visant à minimiser les impacts et les atteintes au milieu naturel.
Divers participants ont proposé des alternatives, sur
des points précis ou sur la globalité de l'itinéraire. Il nous semble indispensable que ces propositions soient étudiées avec le même niveau
d'approfondissement que les solutions privilégiées par le maître d'ouvrage, avant toute décision.
Le verbatim complet de cette réunion de
clôture